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Au moins 11 hommes ont été retrouvés morts dimanche dans l’est de la République démocratique du Congo, dans le territoire de Rutshuru, à une centaine de km au nord de Goma, selon des sources locales qui accusent les rebelles du M23. « Je suis sur les lieux, devant moi il y a 11 cadavres de civils, certains tués par balles, d’autres à l’arme blanche », a affirmé par téléphone un habitant de la localité de Bukombo. « Il n’y a pas de combattants parmi eux », a-t-il affirmé.

C’est après le retrait des
rebelles du centre de Bukombo, qu’ils auraient contrôlé à l’issu de ces derniers combats, que ces corps sont retrouvés ce dimanche dans la matinée, indiquent les sources de la société civile du groupement de Bukombo.
Ces sources supposent que ces civils feraient partie de jeunes réquisitionnés pour transporter les bagages des rebelles depuis les villages de Kojo, Kijugu, groupement de Tongo, ainsi que Kahembe, groupement de Bukombo.
Des villages ayant été successivement occupés par les rebelles M23 pendant les trois jours des combats.
Les mêmes sources parlent aussi du village Kashovu, du groupement Bukombo qui aurait été incendié complètement pendant les mêmes affrontements.
Des centaines de familles du village Bukombo, territoire de Rutshuru affluent, depuis mercredi 12 juillet, vers le secteur de Mwesso, territoire de Masisi (Nord-Kivu), fuyant l’avancée du M23.

D’autres sources dans le groupement (entité administrative) de Bukombo, interrogées sous couvert d’anonymat pour leur sécurité, ont confirmé ce bilan de 11 morts, retrouvés après le retrait du secteur des rebelles du M23.

Josué Mutanava à Goma