Au moins huit personnes ont été tuées et 28 autres personnes blessés mardi soir lors de l’attaque d’un convoi de la Monusco dans l’est de la République démocratique du Congo par les assaillants vers Munigi, alors qu’il revenait d’une mission de ravitaillement à Kiwanja et se rendait à Goma.
« Les Casques bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja », ville située à quelque 70 km au nord de Goma où ils se rendaient, « accompagnés par des FARDC » (militaires congolais), précise le texte.
Peu avant d’arriver à Goma, « ils ont été assaillis par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, obligeant ainsi le convoi à s’arrêter ».
Des « assaillants » ont alors mis le feu à quatre camions dont ils ont « subtilisé la cargaison ». « Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées », tandis que les Casques bleus et les FARDC « tentaient de protéger le convoi », ajoute la Monusco.
Ces altercations ont ainsi causé la mort de 3 manifestants selon la Monusco et 4 camions de la Monusco ont été incendiés avant de subtiliser leur cargaison, tandis que les sources de la société civile parlent de 8 personnes tuées et plus de 24 autres blessés.
Face à cela, Bintou Keita représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo et Cheffe de la Monusco a réitéré l’appel à la population pour faciliter la libre circulation du personnel de la Monusco qui facilite l’acheminement de l’aide humanitaire aux victimes et aux personnes déplacées par le conflit.
La mission indique mardi soir que sa cheffe, Bintou Keita, « compatit avec les familles des disparus » et « réitère son appel à la population pour faciliter la libre circulation » de son personnel.
Pour rappel, des manifestations anti-Monusco sont fréquentes dans l’Est de la République démocratique du Congo, toujours en proie à l’insécurité perpétrée par des groupes rebelles notamment les M23 et ADF. Des habitants de la région accusent la mission onusienne de collaborer avec les groupes rebelles pour déstabiliser l’Est du pays.
Des allégations que rejette en bloc la Monusco en réaffirmant sa principale mission de stabilisation de la paix en République démocratique du Congo et de protection des populations civiles.
Josué Mutanava