Des rebelles ADF ont signé une nouvelle incursion sur l’axe Butembo-Beni la nuit du mardi à ce mercredi 9 novembre. Ils ont ciblé Kabasha, un grand agglomération située à 30 km au Nord de Butembo, sur l’axe Butembo-Beni en provincedu Nord-Kivu.
Muhindo Kaserya, président d’un comité de santé local informe que les assaillants sont venus du côté de Tabi et Kakuka, entre Mataba et Kabasha, via la ferme privée du président honoraire de la RDC, située à l’est de Kabasha.
Des images qui viennent de Kabasha montrent également des véhicules, notamment des poids lourds et des voitures incendiées.
Après Maboya, les combattants présumés des forces démocratiques alliées ( ADF) ont aussi attaqué la localité de Kabasha située en groupement Buliki, territoire de Beni sur la route nationale numéro 2, axe Beni-Butembo.
Les témoins rapportent que les assaillants ont commencé à attaquer une position de l’armée basée dans la zone vers 1 heures de ce mercredi 9 novembre, avant de se diriger vers le centre de Kabasha où ils ont causé plusieurs dégâts.
Le bilan provisoire nous parvenu cet avant midi fait état de 2 morts dont une femme et un nourrisson d’environ un mois exécuté par les assaillants, l’ennemi a aussi pillé et incendié 13 boutiques, 4 véhicules incendiés dont deux en poids lourds.
Une structure sanitaire de Kabasha a été aussi vandalisée par ces ADF présumés qui aurait aussi pris en otage un infirmier de cet hôpital, fait savoir Mumbere Mulala Meleki, coordonateur de la nouvelle société civile congolaise en secteur de Ruwenzori.
Plusieurs habitants, y compris le personnel soignant du centre hospitalier attaqué, ont trouvé refuge dans des villages situés à l’ouest de Kabasha, notamment à Kasebere où ils ont passé nuit dans la brousse.
Les autorités administratives locales confirment l’attaque mais sans rien commenter sur le bilan actuel.
Pour le moment, c’est une désolation dans le chef des habitants de Kabasha, qui n’avaient jamais connu un tel désastre bien avant.
Certains d’entre eux vident leurs domiciles pour prendre refuge dans les agglomérations qu’ils estiment plus ou moins sécurisées.
Cette attaque intervient moins d’un mois après celle dirigée contre le village de Maboya, distant de 10 km seulement au sud de Kabasha, toujours sur l’axe Butembo-Beni où les assaillants avaient tué sept personnes dont une religieuse catholique du diocèse de Butembo-Beni et incendié deux structures sanitaires ainsi que des maisons de commerce.
Notre source de Kalunguta signale que lors de l’attaque de Maboya les assaillants avaient prévenu qu’ils n’attaqueraient aucun autre village avant Kabasha, mais des alertes qui n’avaient fait objet d’aucune mesure sécuritaire.
Josué Mutanava