Partager

L’armée congolaise FARDC, oriente des frappes aériennes depuis la soirée d’hier lundi 7 novembre 2022 dans les zones occupées par les combattants du M23 en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

L’armée congolaise a déployé depuis dimanche deux avions de chasse Sukhoï-25 dans le Nord-Kivu (Est), où elle est aux prises avec une offensive des rebelles du M23, et l’un des appareils a été accusé dès lundi par le Rwanda d’avoir violé son espace aérien.

Des avions de guerre et des hélicoptères ont été mis en contribution pour cibler les bases installées par les M23 dans cette zone.

Selon de nombreux acteurs de la société civile, des bombardiers ont été visibles dans les airs et des détonations ont été entendues à Chanzu, Runyonyi, deux collines stratégiques occupées par l’ennemi depuis longtemps.

D’autres bombardements ont été entendus à Musungati, ajoutent-elles.
Même si les autorités militaires du Nord-Kivu ne se sont pas encore prononcées sur la question, les mêmes sources rapportent que les positions rebelles auraient été touchées par des tirs ciblés et d’importantes pertes en hommes seraient enregistrées dans le rang du M23.

À quelques heures du début de ces frappes, le Mouvement du 23 Mars n’a pas tardé à réagir.
Dans un communiqué de presse signé par le porte-parole politique de ce mouvement ce mardi 8 novembre, ce mouvement se plaint de voir le gouvernement congolais opter par l’option de la guerre que de dialoguer.

« Ce mouvement affirme redouter des conséquences de ces bombardements sur la population civile et réitère son engagement à dialoguer avec le gouvernement congolais ».

Notez que ces bombardements suivis de quelques tirs de réplique des FARDC, sont à la base de nouveaux déplacements des populations en territoire de Rutshuru.

Le M23 a été le premier à rompre la trêve voulue par les chefs d’Etat de la sous-région en attaquant le jeudi 20 octobre 2022, la localité de Ntamugenga puis les cités de Rutshuru-centre et Kiwanja le samedi 29 octobre 2022.

Josué Mutanava