L’organisation non gouvernement Action Sociale pour le Développement Intégral ASDI-RDC dit être extrêmement préoccupée par des nouveaux déplacements de la population de suite de la reprise des hostilités dans le territoire de Rutshuru.
Des violents combats entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du mouvement du 23 Mars (M23), ont repris depuis le 20 octobre 2022 dans le territoire de Rutshuru, plus précisément dans la localité de Rangira et dans d’autres villages du groupement de Jomba.
Ces affrontements ont occasionné des déplacements massifs des populations vers les milieux supposés sécurisés, dont Rangira-centre, Rutshuru-centre, Kalengera, Ritsiro, Kiwanja, Matebe et d’autres.
Des sources locales rapportent que des dizaines de personnes provenant de Bunagana, Kabindi, et Tshengerero auraient fui vers l’Ouganda voisin, afin de se mettre à l’abri en dépit de l’ultimatum donné par le gouvernement Ougandais, pour le 30 octobre prochain, afin que, le dernier congolais vivant dans la localité de Kisoro quitter l’ouganda.
Suite à cette pression ougandaise, le gouvernement congolais et ses partenaires humanitaires, ont intensifié les travaux d’aménagement des sites de transit de Kitagoma en RDC, avant tout acheminement vers le site d’accueil de Kalengera, où près de 15000 déplacés y sont attendus d’ici le 30 octobre 2022.
Outre le déplacement massif de la population, les nouveaux affrontements viennent également de perturber le plan humanitaire établi par le gouvernement et ses partenaires, pour le rapatriement des réfugiés congolais vivant en Ouganda, vers leur pays la RDC.
« Des affrontements ont occasionné des des placements de congolais vers l’Ouganda, alors que les réfugiés qui sont hébergés là-bas, sont déjà sous l’ultimatum du 30 octobre 2022. Comment cette nouvelle vague va-t-elle atteindre Kitagoma dans une semaine? », s’interroge un responsable de l’ONG ASDI.
A en croire le flash de mis à jour d’OCHA du 22 octobre 2022, les partenaires humanitaires suivent l’évolution de la situation sur terrain afin de mieux estimer l’ampleur de ces mouvements et les besoins de nouvelles personnes qui viennent de se déplacer.
Le rapport d’évaluation des besoins humanitaires menée dans le territoire de Rutshuru par l’ONG ASDI-RDC la semaine dernière, indique que les déplacés expriment plusieurs besoins partiellement couverts notamment, la sécurité alimentaire, la santé, l’abris, la protection, l’éducation et beaucoup d’autres.
Le rapport d’OCHA de ce jour, rapporte qu’au moins 186 000 personnes se sont déplacées, depuis le déclenchement des affrontements entre l’armée Congolaise et les terroristes du M23 en territoire de Rutshuru, ce nombre va certainement accroître avec ses nouveaux affrontements en cours.
Rédaction