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Situation sécuritaire précaire au Nord-Kivu et en Ituri en dépit de l’état de siège, la fédération provinciale du parti politique la Démocratie Chrétienne Fédéraliste Nyamwisi (DCF-N), tape le poing sur la table et dénonce le laxisme et le silence des autorités du pays.

Dans une déclaration politique rendue publique ce lundi 24 octobre, la fédération provinciale de ce parti politique cher au feu Enoch Muvingi Nyamwisi, peint un tableau très sombre sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri, elle revient sur les récentes attaques terroristes à Maboya en territoire de Beni et sur la RN44 au village Some sur la route Biakato-Mambasa où des adf ont tué des personnes, emporté d’autres en brousse et incendiés des véhicules, des maisons de la paisible population et le centre de santé de référence de Maboya, ainsi que la situation sécuritaire et humanitaire à Rutshuru avec des violents combats qui ont repris entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le mouvement du 23 mars (M23).

Des actes barbares et terroristes condamnés par la DCF-N Nord-Kivu dans cette déclaration politique signée par l’honorable Jean-Paul Paluku Ngahangondi son président;

« Vu l’insécurité de plus en plus grandissante à l’est de notre pays et plus particulièrement en province du Nord – Kivu;

Nonobstant les prescrits de la loi fondamentale de notre pays à ses articles 50, 51, 52, 53, 61 alinéa 1, 63 et 64 garantissant les droits à la sécurité et à la paix, il est vraiment très déplorables de constater le calvaire que traversent les populations des territoires de Beni, de Masisi, de Rutshuru, de la ville de Butembo et de Beni ainsi que celles de la Province sœur de l’lturi où leur massacre systématique et les incendies de leurs demeures et les pillages de leurs récoltes agricoles, l’invasion de la cité de Bunagana par les terroristes du M23 soutenue par le RWANDA poursuivent leurs bonhomme de chemin sous l’œil impuissant de ceux qui ont dans leurs attributions, la sécurité des personnes, de leurs biens et la protection de l’intégrité territoriale de la République.

Vu les tueries de la nuit du 20 Octobre dernier dans le village de Maboya en territoire de Beni, ayant entrainé des déplacements de façon dispersée des populations vers des milieux jugés par eux, comme étant plus sécurisés ;

Ces actes de barbarie ayant également causé au-delà des pertes en vies humaines, ont causé un dégât matériel très considérable dans le secteur de la santé du village de Maboya; »

Outre ce tableau sombre, la DCF-N Nord-Kivu, tout en compatissant avec la population de ces deux provinces en proie à l’insécurité grandissante, dit ce qui suit;

« Eu égard à ce qui précède, la fédération de la Démocratie Chrétienne fédéraliste NYAMWISI; du Nord – Kivu;

  • Condamne avec la dernière énergie les actes violateurs des droits de la personne et de sa dignité humaine;
  • La DCF-N, demande aux autorités du pays, à jouer leur rôle régalien de la sécurisation des populations ainsi que de leurs biens;
  • La DCF-N, demande aux forces armées de la République Démocratique du Congo à peser de façon considérable, afin de bouter hors du territoire national, les terroristes du M23 qui agissent sous la bénédiction des pays voisins mal intentionnés contre l’émergence de la RDC;
  • La DCF-N/Nord – Kivu, demande au commandant suprême des FARDC à pousser les populations du Nord – Kivu à appliquer l’article 63 alinéa 1 de la Constitution, à travers un discours solennel de patriotisme;
  • La DCF-N Refuse de façon catégorique, tout dialogues avec les terroristes du M23;
  • La DCF-N, exige la levée pure et simple de l’état de siège qui a démontré ses limites sur terrain. »

Soulignons que, le Nord-Kivu et l’Ituri sont sous état de siège depuis celà plus 1 an, mais il ne se passe aucune nuit et jour sans un cas de tuerie, de massacre, d’assassinat, de meurtre, de pillage, etc et cela dans tous les coins de ces deux provinces sous l’œil impuissant des animateurs de cette mesure dite exceptionnelle, d’où la motivation pour plusieurs couches de la population d’exiger sa levée.

Rédaction