Les spéculations sont nombreuses au tour du programme de la Réserve Armée pour la Défense (RAD). Nombreux parmi les populations affirment que les réservistes qui sont recrutés pour la formation au grand Nord-Kivu seront déversés de force dans l’armée. C’est faux réplique un acteur de la société civile et l’un des mobilisateurs de ce programme.
La rumeur se repend dans la cité d’Oicha sur la RAD qui va enrôler les réservistes de force au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Pour plus de précisions à cette spéculation, l’un des acteurs des forces vives dans la région, Janvier Kasereka Kasayiryo éclaire l’opinion.
« La RAD comprend tout celui qui veut sauver la patrie. Après la formation militaire, ces volontaires seront formés sur les maniements des armes et sur quelques tactiques des combats. Ces derniers ne seront pas enrôlés de force dans l’armée, mais, pourront volontairement se joindre à l’armée ou à la police, en cas d’extrême urgence » précise-t-il.
Pour lui, la première formation cible les jeunes volontaires qu’on appelle Volontaires de défense pour la patrie. Communément appelés « Wazalendo » ou patriote en français, comme ceux-ci sont déterminés à combattre les ennemis de la paix, ils sont formés et puis intégrés dans la RAD afin d’être reconnus juridiquement. Le recrutement n’est pas obligatoire. Les volontaires sont déjà dans le camp de Nyaleke.
Après la formation, ceux-ci bénéficieront de la prise en charge de ces réservistes au sein de l’armée nationale sera assurée par le gouvernement congolais. C’est la même source qui l’annonce, du retour du Centre d’entraînement de Nyaleke, où sont formés ces combattants.
« Tous ceux qui sont passés par la formation RAD, ils vont être mensuellement rémunérés par l’Etat. C’est différent de la rébellion. Ils
peuvent après la formation, continuer à vaquer à leurs occupations. On peut être enseignant, chauffeur (…), en étant membre effectif de la RAD, » précise Janvier.
Jean-Claude Mbafumoja