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Les attaques se poursuivent dans le territoire de Beni, faisant état des morts parmi les
populations. Pendant que les FARDC font savoir que ces tueries sont commises par les
rebelles ADF, quelques habitants du coin doigtent des militaires loyalistes. C’est faux,
répliquent l’armée et la société civile locale contactée dans le cadre de notre enquête
basée sur la campagne Vrai ou Faux.

Le territoire de Beni enregistre encore des morts. Le dernier cas fait état de quatre civils
qui ont été tués au cours d’une attaque rebelle la nuit du 14 au 15 avril 2025, à Kokola, dans le groupement Bambumba-Kisiki, secteur de Beni-Mbau, en territoire de Beni. Une
confusion sur l’identité du criminel de ce forfait règne dans le chef des populations.

Celles-ci doigtent majoritairement, les militaires FARDC d’en être auteurs. Deux habitants du coin que nous avons abordé à ce sujet, sont convaincus que se sont les militaires FARDC qui ont signé cette attaque.

« Ils parlaient lingala qui est la langue de larmée loyaliste, mais aussi, ils étaient vêtus en tenue FARDC ».

Ils se déguisent pendant leurs crimes.

Par contre, le lieutenant-Colonel Mak Hazukay, fait savoir que les accusations portées contre l’armée sont sans preuve tangible. Il ne s’agit que d’une simple désinformation, du fait
que l’armée ne peut pas tuer sa propre population.

« Les ADF/NALU depuis très longtemps, quand un militaire tombe sur différentes lignes de front, ces rebelles font tout pour récupérer sa tenue et son arme », dit-il. Aussi, ajoute-t-il.

« Pour faire la diversion, ils parlent
lingala quand ils arrivent dans des endroits où ils tentent de commettre un forfait. Ils
mettent les victimes en confiance avant de les achever ».


Il s’agit bien sûr de l’ADF


La société civile locale coupe court à cette fausse information rependue au détriment de l’armée loyaliste. Heshima Riferali, président de la société civile de Kokola, précise qu’il s’agit des ADF qui avaient pris d’assaut son entité. Au cours de leur attaque, ceux-ci
avaient tué des civils sans défense, pillés des boutiques et des kiosques au côté d’autres dégâts énormes.

« Partant du mode opératoire de l’ennemi, il y a lieu de confirmer que ce sont les Forces Démocratiques Alliées (ADF) qui avaient commis le crime ce jour-la », éclaire-t-il.

Jean-Claude Mbafumoja