Plusieurs déplacés de guerre se sont regroupés ce vendredi 31 janvier 2025, sur la pelouse du gouvernorat du Nord-Kivu situé au quartier Himbi en ville Goma pour demander aux autorités du mouvement du M23-AFC leur retour dans leurs milieux d’origines respectifs.
« Nous demandons d’urgence le retour des populations déplacées privées de tout, nous demandons d’urgence les moyens de transport pour pouvoir regagner nos entités d’origines déjà libérées par l’AFC-M23, car nous sommes dans une situation de détresse et nous avons besoin d’un soutien immédiat pour retrouver nos foyers pour commencer une vie digne d’un citoyen congolais » a indiqué M. Julien Bulambo Nyamatomwa l’un des leaders déplacés de guerre dans un mémorandum lu devant les autorités du M23.
Ces compatriotes ayant fui les affrontements entre le M23-AFC et les FARDC dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo disent être fatigués de rester dans les sites et camps de déplacés au tour de Goma, car la guerre les a trouvé même où ils avaient fui.
« Les nouvelles autorités qui occupent actuellement la province, doivent se mobiliser pour faciliter notre retour et assurer notre sécurité et demandons l’amélioration de notre condition socio-économique » a-t-il ajouté.
Le mémorandum de ces déplacés a été réceptionné par le secrétaire permanent du mouvement du 23 mars (M23-AFC) en présence d’autres cadres de ce mouvement armé qui a pris le contrôle de la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu depuis le dimanche 26 janvier 2025.
« Nous venons de réceptionner ce mémorandum de déplacés, nous étions trop occupé par le travail, puis on nous a dit qu’il y a la population déplacée, une population vulnérable de la ville de Goma et même ceux-là qui sont venus de Masisi, Rutshuru, Minova et Nyiragongo, ils voulaient transmettre leur message aux autorités du mouvement, c’est pourquoi les autorités de notre mouvement, viennent de nous envoyer ici. Alors plusieurs fois nous avons dit aux déplacés de retourner chez eux, notre mouvement avait mis même des véhicules à leur disposition pour qu’ils regagnent chez eux quand il y avait de l’insécurité et des affrontements ici et au tour de Goma, mais le régime Tshisekedi avait fait ces camps un fond de commerce et d’autres politiciens qui voulaient exploiter la misère de la population pour se taper l’argent, car avant qu’une ONG vienne à la rescousse de la population, elle devrait d’abord remettre quelques choses aux autorités avant d’aller assister les déplacés. Aujourd’hui toutes les routes sont réouvertes, nous venons de sécuriser tous les couloirs humanitaires, l’axe routier Goma-Sake-Minova est ouvert, l’axe routier Goma-Sake-Mushaki-Masisi-Centre est ouvert, l’axe routier Goma-Sake-Kitshanga est ouvert aussi, même l’axe Goma-Kibumba-Rutshuru est ouvert au trafic aussi. Dès aujourd’hui tout déplacés est libre de retourner chez lui, il ne doit pas rester entrain de souffrir inutilement dans les camps, le temps que nous sommes entrain de voir comment faire retourner les infirmes, puis les restes après » a précisé M. Benjamin Mulima, secrétaire permanent et exécutif du M23-AFC lors de la réception du mémorandum de cette délégation des déplacés.
Ces déplacés ont aussi demandé dans leur mémo, la démission du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi pour son incompétence dans la résolution de la crise sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Peu après le dépôt de ce message, ces compatriotes ont commencé à regagner leurs milieux d’origines respectifs dans des véhicules rendus disponibles par les autorités du mouvement du 23 mars et de l’alliance fleuve Congo.
Rédaction