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Dans une interview accordée à la plume du Congo.net ce mardi 09 juillet 2024, monsieur Marrion Ngavho condamne la hausse des cas de justice populaire qui est devenu une monnaie courante en ville de Goma ce dernier temps. D’après lui, la population ne doit pas se rendre justice quelque soit la faute commise par son bourreau.

Marrion Ngavho parle d’une moyenne de 5 cas de justice populaire par semaine en ville de Goma, parmi les victimes de cette pratique, il cite certains civils du groupe de gangs armés, des policiers et militaires en arme soupçonnés dans une situation d’insécurité à travers les quartiers.Cet animateur de la société civile coordination urbaine de Goma précise que les conséquences de la justice populaire ont toujours été graves, et parmi les victimes, plusieurs innocents perdent leurs vies.

Marrion Ngavho: « La justice populaire a plusieurs conséquences, d’abord elle emporte les vies humaines et souvent des innocents, la justice populaire prive de la justice, des présumés auteurs les faits répréhensibles et des informations sur les collaborateurs en vue d’avoir beaucoup d’informations sur les forfaits commis, elle prive aussi aux victimes d’avoir les moyens de défense et de se prétendre à une quelconque indemnisation, la justice populaire détruit les mœurs, traumatise les populations » a-t-il dit, tout en demandant aux autorités sécuritaires et de la justice de jouer leurs rôles régaliens pour la sécurité de la population.

« Les autorités sécuritaires et celles de la justice doivent bien jouer leurs rôles afin de sécuriser la population, à la population, nous demandons de cesser d’appliquer la justice populaire en référant les présumés auteurs au près de la police de proximité, aux hors la loi, nous demandons de choisir entre la mort immédiate et se chercher une occupation digne », a poursuivi monsieur Marrion Ngavho président de la société ville de Goma.

Il déplore du fait que les unités de la police dans les commissariat sont moins nombreux, et ne sont surtout en mesure de contenir la foule lors d’une justice populaire.

« Malheureusement plusieurs policiers dans des commissariats, ciat et sous-ciat ne sont plus actifs, ils sont en état de veilleuse, ils ne sont pas en mesure de faire face à la foule lorsque cette foule arrête un bandit pour le lapider, c’est pourquoi nous demandons encore une fois aux autorités d’injecter beaucoup plus des policiers actifs dans les commissariats afin d’être plus proche de la population et d’empêcher toute justice populaire face à une population en colère » a conclu Marrion Ngavho, tout en rappelant que la justice populaire est condamnable par la loi, et que l’armée et la police sont là pour la sécurité des personnes et de leurs biens.

Zachée MATHINA