Appel à six (6) jours des villes mortes à Goma, déjà tôt ce lundi plusieurs activités sont paralysées sur presque l’ensemble de la ville, les routes sont bloquées, mêmes des routes secondaires dans les quartiers, les jeunes manifestants s’attaquent même aux paisibles passants, la ville est intenable la mâtinée de ce lundi 06 février 2023.
La population de Goma, majoritairement des jeunes, déplore l’inaction des forces de l’EAC (East African Community) dans la guerre d’agression du M23 dont fait face la République Démocratique du Congo dans sa partie Est, particulièrement au Nord-Kivu.
Entre-temps, les jeunes des mouvements citoyens ne parlent plus le même langage, les uns appellent au boycott, tandis que les autres tiennent mordicus et ne jurent que pour l’organisation de 6 jours de manifestations à dater de ce lundi 06 février.
Dans un communiqué qui fait le tour des réseaux sociaux, une partie de ces groupes de pression fait savoir qu’il revient seulement à la coordination urbaine de la société civile de faire appel à toute manifestation.
Ces mouvements citoyens a appelés au lendemain de ces manifestations à la population de la ville de Goma à vaquer paisiblement à ses occupations habituelles en attendant une communication de la société civile et éviter de céder à tous les pièges de l’ennemi, chose que l’autre camps n’a pas bien digéré, il s’est directement mis au service en plaçant des barricades sur les routes déjà la nuit.
Une autre frange des mouvements citoyens exige du gouvernement congolais la récupération de toutes les agglomérations sous l’emprise des rebelles du M23.
Ces derniers appellent toute la population à respecter ce mot d’ordre pour que la communauté internationale et nationale comprennent que la province du Nord-Kivu en a marre avec la force de l’EAC et la Monusco.
Il sied de noter que depuis le jeudi de la semaine dernière, les manifestations sporadiques ont été signalées dans la partie nord de la ville de Goma. Les écoles et certaines boutiques ne fonctionnent pas normalement depuis la fin de la semaine.
Tout porte à croire que la ville est prise en otage par les manifestants malgré la présence des autorités de l’état de siège, aucun communiqué interdisant ces manifestations n’a été signé, ni par le Maire policier de Goma, encore moins par le Gouverneur militaire, une situation qui plonge la ville de Goma dans une ingouvernabilité.
Josué Mutanava