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8 ans après sa défection, il revient aux affaires, général de Brigade, John Tshibangu a été nommé par ordonnance présidentielle, commandant de la 21 ème région militaire de la province du Kasaï oriental ce lundi 17 octobre 2022.

Très hostile au régime Kabila, Il fera la défection de l’armée, réfugié dans un pays voisin, l’homme sera arrêté et extradé au Congo par la Tanzanie

Arrivé au pouvoir Félix Antoine Tshisekedi va le gracier et aujourd’hui promu, avant de le nommer général de brigade, commandant d’une région militaire pas aussi facile, Kasaï Oriental.

Pour mémoire,

John Tshibangu est agé de 47 ans, natif du territoire de Dimbelenge à la frontière entre les anciennes provinces du Kasaï Oriental et Kasaï Occidental.

« John Tshibangu » a commencé à servir sous le drapeau dans les Forces armées zaïroises. Il a été enrôlé en 1988.

Après un passage à l’école de formation des officiers à Kananga (EFO), il a reçu un entrainement de commando en Israël avant de rejoindre le Service d’action et des renseignements militaires (SARM).

Lorsque les troupes de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre) font leur joyeuse entrée à Kinshasa, Tshibangu est en poste à Uvira, au Sud Kivu.

En 1998, « John » est embastillé au pénitencier de Munzenze. Au motif qu’il a rechigné de rejoindre la toute nouvelle « rébellion congolaise » née à Kigali dénommée « Rassemblement des Congolais pour la démocratie » (RCD). Il finit par s’évader avant de rejoindre l’aile dissidente (RCD K-ML) d’Antipas Mbusa Nyamwisi.

Après l’installation du régime de transition dit « 1+4 », Tshibangu bénéficie de plusieurs affectations dans la partie orientale du pays avant d’être promu commandant en second de la 4ème Région militaire à Kananga (les deux anciennes provinces du Kasaï).

En août 2012, Tshibangu entre en dissidence. Il créé l’APCCD (Armée du peuple congolais pour le changement et la démocratie). Il est aussitôt traqué durant plusieurs semaines par 300 éléments des « forces spéciales » des FARDC. Sur le plan judiciaire, les accusations ne tardent pas à tomber: « atteinte à la sûreté de l’Etat »; « intelligence avec les agresseurs rwandais » du M23. Arrêté en Tanzanie, John Tshibangu sera poursuivi pour plusieurs chefs d’accusions dont la rébellion, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle.

Aujourd’hui, il revient aux affaires, avec espoir de servir le pays, jusqu’au sacrifice suprême selon son serment.

Rédaction