Dans une lettre signée par les délégués des familles victimes des actes de profanation des tombes de leurs familiers au cimetières de Gabiro, Itig et Sep Congo, l’implication de l’autorité provinciale est sollicitée pour que tous les cimetières spoliés soit récupérés en totalité. Ces familles représentées par le notable Patrick Mundeke et Ashuza Nabugorhe Aaron, demande aussi l’accompagnement du gouverneur militaire pour la protection des tombes non encore démolies.
« Excellence Monsieur le Gouverneur, Nous sommes les délégués des milliers des familles ayant enterré les leurs dans les cimetières de GABIRO, ITIG, et SEP CONGO dans la ville de Goma, en Province du Nord-Kivu dont vous avez la gestion et vous adressons très respectueusement la présente pour ce dont l’objet est repris en marge. De prime à bord, les familles tiennent à vous adresser leurs sincères remerciements pour votre engagement ferme dans la protection des biens du domaine de l’Etat dont les cimetières de GABIRO, ITIG et SEP CONGO. En effet, une série d’arrêtés avait été prise par vos deux prédécesseurs, désaffectant en violation de la loi les cimetières de GABIRO, ITIG et SEP CONGO où reposent des milliers de nos proches au profit de certains acteurs économiques de la ville de Goma. Quelques mois après la prise de ces arrêtés, comme si la justice n’existait pas, les acquéreurs de ces cimetières ont à l’aide de pelleteuses et dans la plus totale insouciance, raser les tombes de nos proches à une partie du cimetière ITIG et une partie du cimetière GABIRO, en aplanissant ces parties ces lieux pour d’éventuels travaux de construction (preuve par vidéo en annexe dans la clé usb). En rasant les tombes de nos proches, ces opérateurs économiques se sont rendus coupables des faits infractionnels de profanation des tombes prévus et punis à l’article 111 du code pénal congolais livre II, qui dispose: Sera puni d’une servitude pénale d’un mois un an et d’une amende de vingt-cinq à cinq cents zaïres quiconque aura détruit, abattu, mutilé dégradé des tombeaux, signes commémoratifs ou pierres sépulcrales; des monuments, statues ou autres objets destinés à l’utilité ou à la décoration publique » ont écrit les délégués de ces familles.
À en croire l’esprit de cette lettre, cette pratique est démoniaque et avait renoué les plaies des familles des défunts qui sont enterrés aux cimetières cités ci-haut.
« Cette pratique démoniaque avait créé de l’émoi au sein de la population de la ville de Goma en particulier et du monde entier en général, que par votre sagesse, vous avez procéder à l’annulation d’une série d’arrêtés ayant désaffecté certains cimetières, ce qui a permis à l’Etat de les récupérer et de calmer les émotions » À ces familles de poursuivre;
« Qu’en date du 14 mars 2024, nous avons été reçus en délégation à votre Cabinet de travail dans une séance d’échange à ce sujet et avons découvert que pour le cimetière de GABIRO, une partie appartient à l’Etat (après l’annulation de l’arrêté de désaffectation) et une autre appartient à un particulier bénéficiaire des décisions de justice. Excellence Monsieur le Gouverneur, les familles ayant enterré les leurs dans les cimetières ayant fait objet des décisions de justice mais dont les tombes n’ont pas encore été rasées (certaines tombes datent de l’année 2021), craignent que les acquéreurs ne rasent eux aussi les tombes restantes en ce que ces parties sont déjà clôturés, ce qui rend l’accès difficile et parfois impossible aux familles qui souhaitent se recueillir aux tombes de leurs défunts. »
En vue de trouver une solution définitive, les familles des victimes des actes de profanation des tombes de leurs, proposent certaines pistes de solutions dans cette lettre qu’elles ont écrit au Gouverneur, parmi ces pistes;
Pour trouver une solution définitive à ce problème, les familles dont les tombes sont encore visibles à l’une des parties du cimetière GABIRO vous prie en proposant ce qui suit:
« D’entamer des négociations avec les bénéficiaires desdites décisions de justice dans l’optique de trouver un terrain d’entente, soit une compensation en vue de préserver les tombes non encore démolies qui s’y trouvent en nombre important. Les familles victimes informent à votre Excellence qu’elles comptent entamer des procédures judiciaires dans le but d’obtenir réparation mais aussi et surtout la condamnation pénale de tous les auteurs de profanation de tombes pour décourager toute autre personne qui tenterait à l’avenir d’imiter pareil acte. Les familles victimes comptent sur l’accompagnement de votre Excellence quant à ce. » Ont-elles écrit.
Ces familles qui disent avoir réservé une copie de leur lettre au Procureur Général près la Cour d’Appel du Nord-Kivu, demande l’ouverture des procédures judiciaires contre les auteurs de ces actes de profanation.
« Nous prions de également à Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel du Nord-Kivu qui nous lit en copie de bien vouloir ouvrir des poursuites contre les auteurs de ces actes pour que justice soit faite, en se basant notamment sur les preuves vidéos contenues dans la clé usb en annexe. Seule la justice élève une Nation, dit-on! » Déclarent-t-elles.
Soulignons que, plusieurs tombes ont déjà été profanées par certains personnnes qui se reclameraient « ayant droit » des espèces de cimetières en ville de Goma et en territoire de Nyiragongo. Parmi ces personnes quelques opérateurs économiques de la ville de Goma, qui seraient entrain d’agir sous couvert des arrêtés signés anciennement par les anciens Gouverneurs d’avant l’état de siège.
Rédaction