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Nelly Godelive Mbangu Lumbulumbu , une militante congolaise des droits de la femme et de l’enfant s’insurge contre les propos du vice-gouverneur policier du Nord-Kivu le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo Jean-Romuald , après qu’une femme déplacée venait de haussé le ton sur la non assistance des déplacés en vivre dans plusieurs camps situé dans le territoire de Nyiragongo. C »était au cours d’une activité organisée ce mercredi 8mars 2023 à Goma dans la salle Full Gospel pour commémorer la journée internationale de la femme.

« Je voudrais tout d’abord saluer toutes les femmes, pour cette journée de 8 mars que nous célébrons. Journée internationale de droit de la femme, mais je suis un peu inquiète, je me sens très affecté par le discours de l’autorité et avec tout le respect que je lui doit en tant que autorité je pense que c’est pas ça le discours, les femmes qui sont venus ici ne sont pas venue entendre un tel discours, nous avons besoin de plus d’encouragement dans tous que nous faisons, nous avions senti que le vice-gouverneur à tout dit mais sauf l’essentiel et l’essentiel pour moi de n’avoir pas engagé une discussion avec une femme déplacée qui lui des vérités pourtant il a tout un service à son bureau et discuter avec elle, les propositions ont été faite par différentes organisation féminine par apport à l’assistance qui est donné, mais c’est que nous avons vu aujourd’hui, cette discussion qu’il a engagé avec une femme en détresse, une femme qui lui dit qu’il a des problèmes et dire à cette femme qu’elle dit tout sauf la vérité je pense que ça c’est inacceptable », a dit Mme Nelly Mbangu Lumbulumbu.

La journée du 8 mars dédiée à la femme est un moment de réflexion des femmes sur les avancées et les défis de la lutte pour leurs droits, estime Nelly Lumbulumbu, activiste des droits de la femme œuvrant à Goma (Nord-Kivu).

« Moi je pense qu’on n’a pas le temps de penser seulement aux pagnes ou aux fleurs. Non, c’est une journée de lutte. On doit aller ensemble pour la promotion des droits de la femme » déclare-t-elle, dans une interview accordée à La Plume du Congo.Net.

Pour elle, la journée du 8 mars ne peut pas se limiter aux cadeaux et autres présents que la femme attend des autres, parents, cousins, époux…
Revenant aux propos tenus par l’autorité provinciale lors de son speech Mme Nelly Lumbulumbu qualifie le discours du vice gouverneur d’un discours comique à l’égard de la femme.

« Autre chose que je n’ai pas apprécié dans son discours, il nous remets à un rôle reproductif , c’est vrai nous sommes de mères ça personne ne l’oublie, dans une telle manifestation le vice gouverneur n’a que le droit ou alors le rôle ou le devoir de nous rappeler notre rôle par apport à la participation dans ce processus de paix, nous voulons voir les femmes participées , il nous demande de ne pas surfer sur internet, qui lui dit que nous on était entrain de chatter peut-être même qu’on étaient entrain d’enregistrer ce discours la qui ne plait pas, un discours comique, et pour nous nous pensons que l’heure n’est pas à la comédie, le rôle du vice-gouverneur dans cette manifestation nous regrettons le faite que le titulaire n’a pas été là ça serait une manière pour nous de dire à l’autorité toute les vérité par apport à cette situation que les femmes déplacées traverse , que toute ces femmes qui sont entrain dans la rue et dont le vice-gouverneur a essayé de se moqué, ils sont des femmes qui méritent du respect et la dignité » a ajouté Mme Nelly Lumbulumbu.

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de femme, plus d’une centaine de femmes des différentes organisations féminines ont été réunies ce mercredi 08 mars dans la ville de Goma, dans une journée de réflexion précédé par un culte oecuménique conduit par le responsable de l’église Arche de l’Alliance le pasteur Estone Kasereka.

Axée sur le thème : « Femme, élection, leadership politique et inclusion numérique »

Mme Nelly Lumbulumbu invite l’autorité provinciale a très bien joué son rôle mais pas en méprisant la femme à ce niveau là sachant que ces femmes déplacées n’entendent que le retour de la paix pour retourner chez eux.

« Je voudrais rappeler ceci, pour des activités du 8mars , les femmes qui sont ici viennent faire le bilan, nous ne venons pas fêter, nous ne sommes pas là pour dire bravo à celui qui a réussi ou celui qui n’a pas réussi, mais au moins nous venons faire le bilan par apport aux droits de la femme et aux respect de droits de la femme et ce discours qui a pris plus d’une heure juste pour interagir avec les femmes qui sont en détresse pour ça me met mal à l’aise et je voudrais rappeler à l’autorité son rôle , je voudrais lui rappeler que nous sommes des femmes et notre rôle ne se limite pas seulement à la procréation, nous sommes des femmes braves, qu’il pose la question dans cette province nous avons beaucoup travaillé dans cette province, nous avons fait beaucoup de plaidoyers dans cette province au niveau local, national et international juste pour demander la paix, et ce que nous avons aujourd’hui nous avons besoin de la paix et la paix pour nos familles et pour ces femmes qui se sont déplacés qui sont dans les camps et on doit prendre des mesures pour que l’aide ne soit pas un sujet n’est-ce pas de conflit parce que quand l’aide arrive il faut qu’ils prennent de mesures pour que l’aide parviennent à tout le monde c’est ce qu’on était entrain de lui dire et voir la discussion qui s’est engagé, je suis vraiment désolé et je demande à l’autorité que très prochainement il doit avoir des réunions avec des femmes parce que nous avions senti que l’autorité ne connais pas que les femmes on droit à la vie publique, la participation au processus de négociation de paix , nous avions senti ça pourtant l’article 14 de la constitution le dit clairement, voilà un peu mon inquiétude et je crois que ce discours ne sera pas toléré parce que dans toute la salle comme vous avez vu les femmes là ils sont entrain de décriée ce discours là, c’est pas un bon discours et ça mérite d’être corriger » a martelé Mme Nelly Lumbulumbu.

Au Nord-Kivu, cette journée du 8Mars a été commémorée dans un contexte très particulier compte tenu de la situation sécuritaire critique en province.

Notons ici que plusieurs déplacés cantonnés dans le site de Kanyaruchinya situé dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, ont manifesté, le lundi 6mars dernier, dans la ville de Goma. Ils réclament la nourriture.

Josué Mutanava à Goma