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La nuit du dimanche à ce lundi 15 septembre 2025, la population de la cité de Mbau, dans le territoire de Beni, a encore été surprise par une violente incursion des terroristes des Forces démocratiques alliées (ADF). Ces derniers ont incendié des maisons d’habitation, des véhicules et motos, avant de tuer des civils pendant qu’ils étaient dans leur sommeil. Une situation qui a causé une panique généralisée dans toute l’agglomération la nuit même.

D’après le député honoraire Jean-Paul Paluku Ngahangondi, « à minuit, les coups de feu résonnaient encore dans plusieurs quartiers, alors que l’armée congolaise semblait totalement absente du terrain » souligne-t-il.

Cet notable et cadre du parti politique « ensemble pour la République de Moïse Katumbi, très choqué, se pose des questions sur la situation qui sévit actuellement au Nord-Kivu.

« Une question centrale se pose : Où est l’armée congolaise censée protéger la population ? Où sont les autorités de l’État de siège qui prétendent avoir sécurisé la zone ? »

Parlant de l’état de siège face aux multiples cas des tueries en territoire de Beni, Jean-Paul Paluku Ngahangondi estime que cette mesure dite exceptionnelle n’a plus sa raison d’être.

« Depuis l’instauration de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, les massacres n’ont jamais cessé. Au contraire, ils se sont même multipliés. Ce nouvel épisode tragique à Mbau démontre une fois de plus que l’état de siège est devenu un slogan politique, vidé de toute efficacité sur le terrain. Les populations sont livrées à elles-mêmes, pendant que les autorités se contentent de communiqués stériles ».

En propos de ce qu’il considère d’inaction des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) lors des différentes attaques des adf, le notable Jean-Paul Paluku Ngahangondi pense que les autorités militaires doivent des explications à la population.

« Le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Eva Somo, et le commandant du secteur Sokola 1, doivent des explications claires au peuple. Pourquoi les forces armées n’interviennent-elles pas à temps malgré la répétition des alertes ? Pourquoi aucune stratégie préventive sérieuse n’est mise en place autour des zones les plus ciblées ? Ce silence, cette inaction, et cette impunité chronique deviennent complices des massacres ».

En défenseur de la population depuis des années, cet acteur politique de l’opposition demande une enquête indépendante et urgente sur cette énième attaque à Mbau, il sollicite aussi l’évaluation honnête de l’état de siège et des sanctions contre les officiers militaires et responsables administratifs ayant failli à leur devoir de protection des civils et leurs biens

« Le sang des innocents ne peut plus continuer à couler dans l’indifférence d’un État défaillant » conclu-t-il.

Soulignons que l’incursion des adf à Mbau a fait 3 morts et plusieurs maisons et biens incendiés, elle est la énième après celles de Oicha et Lubero précisément dans le secteur de Bapere la fois dernière, où plusieurs dizaines de civils étaient sauvagement tués par les terroristes de l’ADF.

Rédaction