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C’est à travers une lettre ouverte que le centre de recherche Ubuntu Panafrika asbl a saisi le président Félix Tshisekedi autour de la crise sécuritaire qui prévaut dans la région de Beni depuis plus d’une décennie. Ladite lettre a été rendue publique dimanche 7 septembre 2024 en ville de Beni au Nord-Kivu.

Dans une lettre en quatre pages, cette structure insiste sur la collaboration entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la population pour anéantir la menace terroriste.

« La majorité de structures d’encadrement de jeunes filles et garçons en RDC nous privent de possibilité de devenir producteur de notre sécurité au point qu’après la trentaine, les congolais sont encore en quête d’un sauveur. Nombreux sont ceux qui pensent que la sécurité viendrait de l’étranger et non d’eux-mêmes d’abord, d’où la propension à réclamer la sécurité en lieu et place de participer à sa création. Si l’insécurité peut être exogène, elle ne saurait s’enraciner sans participation locale, avons-nous constaté par rapport aux ADF comme pour les autres cas d’insécurité et rébellion », lit-on dans cette lettre qui poursuit :

« La sécurité par contre, est un produit endogène, locale issue de la collaboration civilo-militaire (population et services de sécurité). La sécurité ne s’importe pas, elle est un produit de coresponsabilité civilo-militaire, issu d’une culture sécuritaire, d’une conscience citoyenne et d’une volonté commune d’apporter sa pierre à la production de sécurité pour tous, par tous, avec tous et en tous. »

Pour Ubuntu Panafrika asbl, « l’ignorance fait le lit de l’insécurité en RDC ». C’est ainsi que ce centre de recherche dit « plaider auprès de vous (Président) et de la première ministre pour la mise en place d’un programme national multisectoriel intitulé « Wapi Jiwe Langu kwa Usalama wa Kongo » en français « Où est ma contribution à la sécurité de la RDC ? » qui devra être au cœur de l’éducation civique et de la nouvelle citoyenneté et traduit en action concrète sur le terrain et à tous les niveaux par les ministères de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire, de l’intérieur, de la défense nationale, de la jeunesse, de la communication et du plan ».

« En outre, nous sollicitons que toutes les ONGs locales et internationales soient assujetties à consacrer dix pourcents de leur budget au renforcement de la promotion de l’obligation de citoyens à participer à la sécurité. Le gouvernement de sa part devra allouer des moyens robustes à l’Inspection Provinciale de la PNC et au SECAS/FARDC pour leur permettre de mieux s’acquitter de leurs tâches », ajoute-t-il.

Pour l’éveil de la conscience et l’accompagnement populaire des actions salvatrices, Ubuntu Ubuntu Panafrika asbl invite les députés nationaux, provinciaux, églises, politiciens de tout bord, d’appuyer ce plaidoyer « Pour que les églises ne se transforment point en mouroir, pour que la terreur qu’inspirent les ADF ne nous empêche pas de prier, de cultiver, de voyager, de parler, de vivre… ; pour que la peur cède place au courage, pour que les congolais cessent d’être des victimes demandeuses de sécurité mais des acteurs coproducteurs de leur sécurité ».

Aussi, poursuit-il, pour que la sécurité cesse d’être la charge de seules autorités civiles et militaires mais l’affaire de toutes et tous et ce, à tous les niveaux».
aux députés nationaux, provinciaux, églises, politiciens de tout bord, d’appuyer ce plaidoyer « Pour que les églises ne se transforment point en mouroir, pour que la terreur qu’inspirent les ADF ne nous empêche pas de prier, de cultiver, de voyager, de parler, de vivre… ; pour que la peur cède place au courage, pour que les congolais cessent d’être des victimes demandeuses de sécurité mais des acteurs coproducteurs de leur sécurité. Pour que la sécurité cesse d’être la charge de seules autorités civiles et militaires mais l’affaire de toutes et tous et ce, à tous les niveaux. » conclu cette asbl.

Rédaction