Le premier à pouvoir dénoncer et alerter l’autorité provinciale du Nord-Kivu sur les manœuvres dilatoires de l’InstitutCongolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dans la Commission ad hoc chargée de la clarification des limites légales du PNVi, le députéprovincial Kambale Marondo Roger se félicite de voir aussi les Chefs coutumiers et la société civile (des partenaires qu’il considère de non sincères du Gouvernement), rejoindre le camps de la raison pour décrier l’imbroglio crée par l’ICCN dans cette commission.
Cet élu du peuple en territoire de Beni, demande à l’autorité provinciale de tenir compte de sa lettre lui adressée depuis le 02 novembre 2025 et celle de cinq (5) membres de la commission ad hoc pour sauver le processus qui vise une paix durable entre le Parc National de Virunga et la population riveraine. Dans sa lettre, l’Honorable Kambale Marondo Roger avait dénoncé et alerté le Gouverneur militaire sur plusieurs irrégularités créees par l’ICCN selon pour viser à bloquer le processus.
« Ce moratoire, instauré sous votre impulsion et en concertation avec la Commission ad hoc, visait à garantir la sérénité, la neutralité et la transparence du processus, en suspendant toute action coercitive, opération unilatérale ou intervention de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) sur les terres et cultures existantes jusqu’à la clôture officielle des travaux. Des informations crédibles et concordantes, portées à ma connaissance par les populations riveraines, font état de violations répétées de ce moratoire par certains agents de l’ICCN. Alerté par la population de ces déviations manifestes, j’ai jugé de mon devoir institutionnel de saisir votre Excellence afin de vous exposer le désarroi profond dont sont victimes les communautés riveraines du Parc National des Virunga en Territoire de Beni. Ces communautés, jusque-là engagées dans un climat d’apaisement et d’espoir grâce à la mise en place de la Commission ad hoc, constatent aujourd’hui avec inquiétude que l’ICCN semble avoir déjà arrêté ses propres conclusions avant même la clôture des travaux officiels » avait écrit le député provincial Kambale Marondo Roger dans sa lettre au Gouverneur, avant d’ajouter que:
« L’ICCN, en agissant unilatéralement, se comporte en effet comme un État spécifique, donc Vatican dans Rome de la RDC, en totale contradiction avec les normes nationales et les directives provinciales que vous avez édictées pour garantir un processus transparent, participatif et pacifique. Les faits documentés incluent notamment:
1. La destruction de cultures et arrestations arbitraires à Bashu, Nyaleke/Mayangose, et Makisabo/Kandioka;
2. Des opérations coercitives menées alors que la démarcation reste en cours d’analyse;
3. L’ouverture d’un chemin pour l’installation de fils électriques à Mutilipi/Kidungu, sans étude d’impact, sans concertation ni autorisation préalable. Ces actes sapent l’autorité provinciale, fragilisent la Commission, et compromettent les efforts de pacification entrepris dans cette zone sensible. Aussi, je recommande respectueusement à votre haute Autorité de :
a. Ordonner l’arrêt immédiat de toutes les opérations menées par l’ICCN dans les zones sous moratoire;
b. Suspendre les responsables locaux de l’ICCN impliqués dans ces violations, dans l’attente d’une enquête administrative et judiciaire indépendante;
c. Instituer une mission conjointe de constatation et de suivi (Province – Commission ad hoc – société civile – ICCN – autorités locales) pour rétablir la confiance et documenter les abus;
d. Enjoindre au Président de la Commission ad hoc de renforcer les mécanismes d’objectivité, de légalité et de transparence;
e. Garantir la protection des populations riveraines, actuellement victimes d’intimidations et d’arrestations injustifiées. Les communautés concernées demeurent attachées à la paix, à la légalité et au dialogue, mais ne sauraient tolérer que des engagements officiels soient bafoués au mépris des orientations de la Province et des lois de la République. En cas d’inaction prolongée, j’userai de mes prérogatives parlementaires de contrôle et de représentation pour saisir, le cas échéant, les instances nationales compétentes, afin que la lumière soit faite et que justice soit rendue » avait-il conclu.
Rédaction