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Beni, 14 novembre 2025

Poursuivie par l’auditorat militaire garnison de Beni, après l’etape des services de renseignement militaire (T2) pour avoir couvert médiatiquement la campagne électorale de Guershom Kahebe candidat malheureux à la députation nationale en ville de Beni à 2023, aujourd’hui membre de la rébellion du M23-AFC, M. Charles Kavalami cameraman et photographe de profession est entrain de croupir dans la prison centrale de Beni à Kangbayi depuis septembre de l’année 2024. Son seul péché est d’avoir été cameraman de Guershom Kahebe lors de la campagne électorale pour les élections législatives passée à Beni, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Face cette situation, l’organisation de défense des droits humains, la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) alerte et dénonce ce qu’il qualifie d’une arrestation arbitraire, dans une correspondance adressée au Chef du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) Section Beni-Lubero à Beni.

« La CRDH, organisation nationale œuvrant pour la promotion, la protection et la défense des droits Humains en République Démocratique du Congo, a l’honneur de vous saisir du cas préoccupant de détention prolongée et arbitraire de Monsieur Charles KAVALAMI, photographe, caméraman et attaché de presse à Beni-ville.
Selon les nformations recueillies par nos
antennes locales et confirmées par plusieurs sources indépendantes :

M. KAVALAMI a été arrêté au mois de septembre 2024 à Beni, conjointement avec son épouse par les éléments du service T2, avant d’être transféré et détenu au cachot du même service de renseignement militaire du secteur opérationnel Sokola 1, sous la supervision du colonel Delphin T2 tout simplement par ce que lors de la compagne éléctorale passée celui qui couvrait en tant que cameramen les manifestations politiques de M. GUERSHOM KAHEBE. Après plusieurs semaines de détention dans des conditions inhumaines. il a été transféré à la prison centrale de Kangbayi, où il demeure incarcéré depuis plus de treize (13) mois sans jugement, sans notification officielle de charges, ni comparution devant son juge naturel.
Son épouse, relâchée un mois après leur arrestation pour raison de maternité grâce à l’intervention de l’ONG DH SOFEPADI, élève aujourd’hui seule leur enfant d’un an. »
Indique la coordination nationale de la CRDH

Cette organisation aussi membre de la société, parle des conditions inhumaines que traverse ce jeune preneur des vues dans la prison centrale de Beni malgré des colossales sommes d’argent lui escroqués par d’abord certains responsables de T2 (3000$) et puis le magistrat de l’auditorat militaire du nom de Hubert (2000$) selon la CRDH, mais aucune moindre libération. Fauchée, sa famille, dont son épouse lance un cri de détresse.

Pour la Convention pour le respect des droits humains (CRDH), ces faits constituent une violation grave de la constitution.

« Ces faits constituent une violation manifeste des articles 17 et 18 de la Constitution de la RDC, qui garantissent la liberté individuelle et le droit d’être jugé dans un délai raisonnable, ainsi qu’une atteinte grave aux instruments internationaux ratifiés par la RDC, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques » précise-t-elle dans une correspondance signée par Maître Jean-Paul Ngahangondi son coordonnateur national.

La CRDH sollicite ainsi l’implication urgente du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) pour que M. Charles Kavalami soit remis dans ses droits.

« Consciente de votre mandat de promotion et protection des droits humains en collaboration avec les autorités nationales, la CRDH sollicite respectueusement 1
l’implication urgente du BCNUDH- Section Beni-Lubero pour:

  1. Intercéder auprès des autorités judiciaires et militaires compétentes afin d’obtenir la libération immédiate de M. Charles KAVALAMI ou, à défaut.
  2. Assurer la fixation rapide de son dossier devant son juge naturel, conformément aux garanties d’un procès équitable prévues par la loi congolaise et les normes internationales
    Nous estimons que la présence et le suivi du BCNUDH dans ce dossier contribueront à restaurer la confiance de la population dans les institutions judiciaires et à prévenir d’autres cas similaires de détention arbitraire dans la région de Beni-Lubero »
    conclu la CRDH dans sa lettre adressée au Chef du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) Section Beni-Lubero basé à Beni.

Il sied de souligner que, le seul péché de M. Charles Kavalami est d’avoir été cameraman et photographe du candidat député national Guershom Kahebe lors de la campagne électorale pour les élections de décembre 2023 dernier à Beni, c’était à l’époque où le précité ne n’avait pas encore rejoint la rébellion du M23-AFC, qui occupe actuellement plusieurs entités du Nord et Sud-Kivu dont les villes de Goma et Bukavu.

Rédaction