Dépêchée à Goma pour s’imprégner de la situation qui a conduit au massacre de plus de 50 personnes dont les membres de la secte religieuse Uwezo wa Neno wazalendo en ville de Goma, la délégation interministérielle a déjà regagné la capitale (Kinshasa) après avoir écouté différentes couches sociales de la population, sur ledit dossier.
Conduite par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur Peter Kazadi, à Goma cette délégation semblait venir vraisemblablement compatir avec la population, particulièrement les familles victimes de ce carnage, mais une fois à Kinshasa, le langage a changé. Dans un briefing de presse, le patron de l’intérieur qui, et pourtant avait annoncé certaines mesures et décisions prises en l’endroit de ceux-là qui sont supposés auteur de ce crime, a semblait non seulement minimiser les faits, mais également dédouaner certaines autorités qui seraient de près ou de loin impliquées dans cette opération commando qui a coûté la vie à une cinquantaine des civils de la ville de Goma dont les corps traînent à retrouver leurs sépulcres jusqu’à présent.
Pour Peter Kazadi; « Carnage de Goma un dérapage », « qui arrive partout » ajoute son collègue ministre Patrick Muyaya de la Communication et porte-parole du Gouvernement. Un dérapage qui a coûté facilement la vie à une cinquantaine des personnes non armées, oui, au porte-parole du Gouverneur militaire aussi de dire que: « Les forces de défense et sécurité ont agi d’une manière très professionnelle possible sur instruction du Gouverneur militaire », une manière professionnelle là où plus de 50 personnes sont tombées sous le choc des coups de balles d’une unité aussi spéciale de la garde républicaine, « oui c’était professionnelle selon la mission leur assignée », pense un habitant de Goma qui dit avoir perdu 3 de ses familiers dans ce carnage, cet habitant poursuit qu’il est déçu de la communication des membres de la délégation interministérielle qui étaient sur terrain, pour lui ces derniers veulent tout simplement racheter le Gouverneur militaire qui est commandant des opérations militaires au Nord-Kivu; « Ces ministres qui sont venus dans cette affaire, veulent distraire la population en rappelant le Gouverneur militaire Kinshasa, normalement il allait être arrêté comme tous les autres qui sont aujourd’hui devant la justice » déclare cet habitant dont nous taisons son nom.
“Lorsqu’un militaire américain, prend son fusil et tire une dizaine de personnes dans un camp ou dans une école, je n’entends pas des gens dirent qu’il a reçu un ordre quelconque pour un cas de dérapage” a dit le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya lors de ce briefing, « bref un carnage maquillé » poursuit notre intervenant dans l’anonymat toujours.
« Les manifestants ont marché contre la loi. Ils sont à la base de ce qui s’est passé, ce que vous avez appelé boucherie humaine. Pour cela, ils doivent aussi être jugés autant les militaires qui ont dérapé” ajoute le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur Peter Kazadi. Soulignons que, outre les quelques officiers de la garde républicaine et de la police arrêtés, une centaine de membres de cette secte religieuse rescapés de ce carnage, avant être capturés par les forces déployées pour cette opération commando, sont entrain d’être jugés à l’auditorat militaire de Goma, ils sont poursuivis pour association des malfaiteurs, trouble à l’ordre public, et meurtre d’un élément de la police.
En propos de l’interpellation du Gouverneur militaire à Kinshasa, le ministre Peter Kazadi dit ceci: « Constant Ndima n’a pas été démis, il reste gouverneur. Son vice assume l’intérim”, c’est-à-dire après sa consultation par sa hiérarchie, le protégé du Vpm, ministre de la défense Jean-Pierre Bemba pourrait regagner son porte. À la tête de la province du Nord-Kivu depuis 2 ans et 4 mois, le Gouverneur militaire Constant Ndima est vomi par la population de cette province qui ne jure que pour son renvoi du Nord-Kivu et la levée de l’état de siège qui n’a produit rien comme résultat sur terrain, alors qu’il avait été instauré par le Chef de l’État, dans l’objectif principal de restaurer l’autorité de l’Etat et d’imposer la paix dans cette partie de la RDC (République Démocratique du Congo).
Higuette Kato/Plumeducongo.net Kinshasa