Dans une lettre adressée au ministre national de la culture et art Madame Katungu Furaha Catherine, ce vendredi 21 avril 2023, Patrick Mundeke craint sur une probabilité sur la disparition de la culture au travers la Rumba congolaise pourtant reconnue comme patrimoine mondiale par l’UNESCO.
A madame la ministre de la culture et art en rdc.
Madame ,
Si je vous écris ce jour , c’est parce que je pense que comme le ministre de La Défense, vous êtes au front , et que peut-être vous ne réaliser pas que le votre plus difficile que celui des armes .
Madame , il n’est plus un secret que notre pays est convoité, et il risque de n’est pas survivre dans sa forme actuelle si nous ne prenons pas cette fois-ci ce problème au sérieux, et le sérieux, il doit commencer dans nos habitudes lesquels nous attachent et ou nous détachent à notre culture.
Madame , nous sommes le seul pays au monde où vous trouverez un jeune de 17, 18 ans et même plus toute honte bue , dit sans gêne « moi je n’écoute pas la musique congolaise » ,
Nous restons tristement, honteusement ce pays où 99% des espaces publics jouent des musiques de partout au monde , même celle des « agresseurs « sans que l’on ne joue une seule de celles du Congo qui du reste est une des meilleures musiques du monde , en rdc nous avons la rhumba reconnue mondialement sauf au Congo , des grands rappeurs, slameurs , du rnb…. Et même un orchestre de la musique classique. Pourquoi devons-nous être si complexé ? Le travail pour détacher le congolais de son identité, entre en ligne droite des intentions de nos ennemis.
Cet enfant dont la langue maternelle est le français,qui est fière de dire haut et fort qu’il n’écoute jamais la musique de son pays ne regrettera rien demain si on lui annonce qu’il est devenu français, portugais, burundais, rwandais … il n’a rien du Congo en lui .
La culture est l’âme du peuple , un peuple sans âme est un peuple mort .
Excellence ,
Dans la feuille de route de votre gouvernement aux pages 58 et 59 , j’ai lu un chapelet de très bonnes intentions qui sont restés lettre morte ou c’est la copie que j’ai qui est fausse, car on ne peut ignorer un secteur aussi important dans cette phase cruciale de la lutte pour sauver notre pays et être sûre , que seul le français suffira pour nous épargner du danger de plus en plus réel qui nous guète.
Madame,
Je vous propose de prendre des décisions radicales, en commençant par :
- Imposer dans tout espace public se trouvent sur le sol congolais ( boîte, restaurant, salon de coiffure , night club , dancing… ) que la musique congolaise occupe au minimum 60% des musiques qui y seront joués, faute de quoi l’établissement sera simplement fermé.
- Accompagner des productions cinématographiques de toutes formes qui retraces l’histoire du Congo et même des dessins animés
- Appuyer urgemment tout ceux qui font la promotion de la culture congolaise, en commençant par les journalistes ( de la musique, des arts , des dessins , des peintures… )
S’il y a un moment où nous devons nous rappeler que nous sommes des congolais vivant au Congo , c’est maintenant.
Merci de votre attention.
Patrick mundeke
Cadre politique, et membre du collectif des notabilités du nord Kivu .
Josué Mutanava à Goma