Partager

Des cas d’assassinats en ville de Goma, aucune nuit sans mort d’homme; Dans la nuit de jeudi à ce vendredi 14 avril 2023, 3 jeunes hommes ont été assassinés par balle dans la ville de Goma, entre 19 heures et 21 heures, cette situation interpelle tout le monde. À l’espace d’une semaine on compte plus de 15 personnes assassinées par des hommes en tenues militaires et porteurs d’armes à feu dans tous les quartiers de la ville, sans faire allusion aux multiples cas de cambriolages signés par le phénomène 40 voleurs.

Face à cette situation sécuritaire critique malgré l’état de siège, le notable et acteur politique Patrick Mundeke hausse le ton. Dans une interview accordée à la plumeducongo.net ce vendredi 15 avril, très consterné, Patrick Mundeke qui séjourne depuis un certains moment à l’étranger pour des raisons de service, dit ne pas comprendre comment dans une ville comme Goma siège des institutions provinciales, on ne peut plus dormir sans qui ait un mort d’homme;

« Chers compatriotes, je suis entrain de voir ce qui se passe dans notre ville, malheureusement je suis absent du pays depuis hier. Vous avez quand nous disions que le monopole de la violence devrait rester seulement à l’Etat congolais, mais nos amis comme le ministre Nzangi qui pensent le contraire, aujourd’hui les faits malheureusement tentent de nous donner raison. Comment dans une ville comme Goma on ne peut plus dormir et se réveiller sans qui ait mort d’homme? » S’interroge Patrick Mundeke.

À lui de poursuivre ses questionnements;

« Ces jeunes gens qu’ont-ils fait pour mériter cette mort si prématurée et pourquoi ? Qui sont les vrais coupables? Qu’est-ce que la justice fait concrètement ? » a-t-il ajouté.

Pour Patrick Mundeke, tout doit changer dans ce pays, on ne peut pas croiser les bras et se laisser entrain d’assister à une situation calamiteuse dans le pays sans rien faire;

« Nous devons repenser à notre pays, vous avez, quand les gens croisent les bras, ils disent siye hatuko ba politiciens, siye ile mambo ina ona ba politiciens (nous ne sommes pas des politiciens, nous ces choses concernent seulement les politiciens), parmi ces jeunes qu’on est entrain de tuer chaque jour, il y a-t-il un politicien? » a-t-il lancé, tout en interpellant la jeunesse à la conscience.

« Le drame du Congo va toucher tout le monde si nous refusons d’être conscient, de nous prendre en charge » souligne-t-il.

Ce conseiller de Moïse Katumbi président du parti politique « Ensemble pour la République » craint qu’il ait une unité de la garde républicaine envoyée spécialement au Nord-Kivu avec une mission diabolique de décimer la jeunesse de cette partie de la République Démocratique du Congo.

Patrick Mundeke tape le poing sur la table et dénonce sans peur du lendemain, certains actes atroces commis par certains militaires incontrôlés de la garde républicaine;

« J’ai comme l’impression qu’il y a des unités qui sont arrivées au Nord-Kivu carrément avec mission de nous décimer, et souvent elles opèrent en tenue de la garde républicaine, on se demande si on les a envoyé pour contrainte le M23 ou carrément pour décimer la jeunesse de la province du Nord-Kivu! »

Dans un ton fort, le notable Patrick Mundeke appelle la population à ne pas continuer à croiser les bras face à une situation sécuritaire pareille dans la ville, pour ne plus assister à la mort d’hommes.

« Je pense que les événements tels que nous sommes entrain de voir en ville de Goma, nous interpellent tous, et je pense que nous ne devons plus continuer à croiser les bras, je pense qu’il ne faudrait pas attendre d’autres morts, ou que ça soit vous demain pour que vous puissiez dire que c’est assez, nous avons le devoir de nous lever et peut-être de nous lever dès maintenant pour dire à haute voix c’est assez, on n’est pas d’accord! » martele-t-il.

Cet acteur politique, dénonce aussi l’échec de l’état de siège et la passivité des autorités, ainsi que l’absence totale des élus de Goma pendant ce moment fort qui secoue la ville de Goma.

« État de siège et tous les folklores que nous racontent Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son gouvernement, le bilan est où ? Les députés de Goma où êtes-vous? Combien de temps faudrait-il que nous nous enterrions les gens?«  a-t-il poursuivi avec ses questionnements, qui expriment et dénotent un sentiment de regret de sa part, face cette précarité de la situation sécuritaire dans sa ville natale de Goma.

Rédaction