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Élu de Goma au Nord-Kivu le député Jean-Baptiste Kasekwa dit, qu’il revient au chef de l’État Felix Antoine Tshisekedi de clarifier sans délai auprès de la population le mandat de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est EAC qu’il aurait faussement annoncé comme une mission offensive alors que sur terrain elle serait aperçu comme une police au service des M23\RDF.

Il a lancé cet appel lors d’un point presse animé ce mercredi 1er février 2023 à la permanence du parti politique Ecidé.
Cet élu dit avoir documenter différents massacres commis sous le label du groupe terroriste M23 soutenu par le gouvernement de Kigali.

À titre illustratif de l’extrême cruauté des terroristes du M23\RDF, il rappelle le massacre dans les villages Bikenge, Buharo et Ruvumu en groupement Gisigari en date du 21 juin 2022 (au moins 12 personnes avaient été tuées);
-Le massacre de Ruseke en cheval entre les groupements Gisigari et Bweza en du 1er juillet 2022 (au moins 31 personnes avaient été tuées)
-Le massacre de Buhambi/ Mburamazi en groupement de Tongo entre le 21 au 22 novembre (au moins 10 personnes tuées dont un vieillard de plus de 71 ans à Butare);
-Le massacre des agriculteurs dans le champs de Kazaroho en groupement de Tongo au mois de décembre ;
-Le massacre de Kishishe du 29 au 30 novembre 2022 en groupement de Bambo (au moins 270 personnes avaient été sauvagement massacrées);
-Le massacre du domaine agricole de Kahumiro communément appelé Mozambique en groupement Bambo du 25 au 29 novembre 2022;
-Le massacre de Rusekera en groupement de Tongo en janvier 2023 (dont 7 femmes enterrées vivantes dans une fausse commune et environ 50 hommes emportés dans un camion FUSO dont certains retrouvés morts sur la route Tongo-Kalengera; dont plusieurs autres cas de meurtre et de kidnapping isolés.
Jean Baptiste Kasekwa ajoute également qu’au delà de massacres plusieurs autres cas de pillage systématique ont été commis par ce groupe terroriste, dans des maisons de commerce, de stocks de vivres dans des cantines scolaires, des bétails, des récoltes des champs, des biens dans les résidences des particuliers voir même emporter de tôles et des portes à Rutshuru, Kiwanja, Rubare, Kalengera, Rugari, Rumangabo, Kibumba, Tongo, Bambo, Kishishe, Kitshanga,…

« Il reste inacceptable que ce mouvement anéantit par nos forces armées en 2013 continue à faire la loi pendant que la province du Nord-Kivu reste sous État de Siège pendant plus d’un an (1 an), les crimes contre l’humanité évoqués ci-haut les responsables qui sont les M23 doivent impérativement répondre devant la cour pénale internationale » a dit le député national Jean-Baptiste Kasekwa.

Au regard de la situation sécuritaire qui devient dégradante dans plusieurs agglomérations de Rutshuru, Nyiragongo , Masisi et dont la menace qui pèse sur la ville de Goma suite à la résurgence de la rébellion du M23\RDF, l’élu de Goma invite le président de l’Assemblée nationale Christophe Mbosso Nkodi Mpwanga, à convoquer de toute urgence l’assemblée nationale en session extraordinaire avec comme point à l’ordre du jour.
Jean Baptiste Kasekwa invite également l’ensemble de la population congolaise à la mobilisation générale en appui à la population des provinces du Nord-Kivu, Sud Kivu et de l’Ituri à l’instar de la mobilisation collective à cette agression rwandaise.

« En outre j’appelle chaque habitant de Goma, Nyiragongo, Masisi et Rutshuru à la résistance active afin de mettre en déroute le plan des terroristes du M23\RDF dont la finalité est de nous ravir les terres héritées de nos ancêtres et de nous y réduire en esclaves. C’est inacceptable ! En effet, nous sommes à plus de 5millions d’habitants. Jusques à quand continuerons-nous à courber nos fronts et à nous laisser écrasés par quelques centaines de terroristes ? Il est temps de nous lever sur pied de l’article 63 de la constitution de notre pays qui dispose » a poursuivi cet élu du peuple.

Soulignons ici que des combats ont repris tôt ce mercredi le 1er février sur deux lignes de front dans les territoires de Masisi et Rutshuru.

Les rebelles occupent plusieurs autres positions notamment à Mubuu, Kahe, Kyumba, Sabairo, Kihonga au nord, mais aussi dans les plantations des particuliers vers Kitobo, et les collines de Nyakabingu où l’ennemi a installé des armes lourdes, affirment les sources concordantes.
Pendant ce temps, sur l’axe Kitshanga-Mwesso, les FARDC et les forces d’autodéfense exercent une pression depuis trois jours sur les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, afin de les déloger de Kitshanga que ces derniers occupent depuis quatre jours.

La cité de Kitshanga est toujours vidée de sa population à 90% malgré les appels au retour de par les rebelles.
D’autres combats signalés à Bwito dans le territoire de Rutshuru
Des combats à l’arme lourde opposent également l’armée au M23 ce mercredi matin à Bambo, dans la chefferie de Bwito.
Les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont repris des attaques contre les positions de l’armée à Musayi et Lugarama, rapportent des sources locales.

Josué Mutanava