De violents combats se sont poursuivis jusqu’en début de la soirée de ce mardi 15 novembre entre les FARDC et les rebelles M23 au nord du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), à une dizaine de kilomètres au nord de Goma.
De leur côté, pris de panique, les déplacés regroupés à Kanyaruchinya ont vidé le site et se sont rapprochés davantage de Goma. Un autre site a été créé sur le terrain de Don Bosco Ngangi toujours dans le territoire de Nyiragongo afin de désengorger Kanyaruchinya.
Plusieurs sources ont évoqué la prise d’une partie de Kibumba par les rebelles du M23 jusqu’à tard dans la soir.
Les rebelles qui avanceraient déjà vers Kibati, attestent-elles.
Du côté du territoire de Rutshuru, certaines sources font aussi état de l’occupation de Tongo par les rebelles du M23, sans combats depuis hier mardi dans la journée.
Tongo est le chef-lieu du groupement du même nom dans la chefferie de Bwito, à l’ouest du territoire de Rutshuru. Cette localité offre une autre voie d’accès directe pour le territoire de Masisi.
De leur côté, les combattants du M23 disent vouloir dialoguer directement avec les dirigeants congolais, ce que Kinshasa rejette en bloc.
Les autorités congolaises considèrent ce groupe comme un mouvement terroriste et ne pourront partager la table de négociation avec ses représentants qu’à condition qu’il se retire des zones conquises, ont déclaré le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula et le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso.
Sur le front nord, ces rebelles auraient déjà pris le contrôle de Mabenga, dans le Parc des Virunga, au nord de Kiwanja, après d’intenses combats le week-end contre l’armée nationale.
Entretemps, Uhuru Kenyatta est arrivé en début d’après-midi dans la capitale provinciale du Nord-Kivu après un séjour de deux jours à Kinshasa. L’ancien président Kenyan poursuit sa mission de facilitation et prépare un nouveau round des pourparlers de paix prévu le 21 novembre 2022 à Nairobi.
Josué Mutanava