Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues dans la matinée de ce vendredi 11 novembre entre Kahunga et Mabenga, à environ 10 km au Nord de la cité de Kiwanja à Rutshuru (Nord-kivu).
Plusieurs sources parlent d’une attaque des FARDC contre les positions des rebelles du M 23 dans la zone.
Des sources concordantes indiquent que les FARDC ont lancé, entre 9 heures et 10 heures, des tirs d’artillerie lourde sur les positions des rebelles du M23 entre la localité de Kabaya, dans les groupements de Kisigari et de Rugari voisin.
Jusqu’à présent aucun bilan de ces attaques n’est disponible.
Selon certains habitants contactés sur place, les cultivateurs qui campaient dans leurs champs dans la localité de Kahunga sont rentrés dans la cité de Kiwanja.
Une psychose a été constatée dans cette entité où les troupes rebelles étaient déjà en alerte depuis plus de trois jours.
Pendant ce temps, du côté de la cité frontalière de Bunangana, certaines sources alertent sur le renfort des troupes rebelles.
Les rebelles du M23 ont pillé, jeudi 10 novembre, deux cantines des écoles primaire Kiwanja-cité et l’EP Mokonzi, à Kiwanja, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon des sources sur place, ces assaillants se sont introduits d’abord au quartier Buturandi où, ils ont cassé le dépôt des vivres appartenant à l’EP- Kiwanja-Cité.
Ils se sont ensuite dirigés vers l’EP Mokonzi, située dans le quartier Office où, ils ont mené la même opération de pillage de la cantine scolaire.
Les mêmes sources rapportent que ces rebelles ont emporté tout le stock des vivres destiné à la ration des écoliers dont la plupart sont des déplacés.
Ces informations des pillages sont également confirmées par les responsables de l’éducation en province.
Depuis l’entrée de ces rebelles à Kawanja, une forme de disette s’y est installée.
Les populations de cette contrée ne savent plus accéder à leurs champs.
A cela, s’ajoute le nombre croissant d’élèves et écoliers déplacés d’autres agglomérations voisines.
Rappelons ici que la situation est resté tendue ce jeudi 10 novembre dans le groupement de Rugari, à 40 km au Nord de Goma (Nord-Kivu), après des échanges des tirs, mercredi à la tombée de la nuit entre les rebelles du M23 et des groupes armés locaux. Pendant ce temps, les habitants vivant encore au chef-lieu du territoire de Rutshuru et dans la cité de Kiwanja sont toujours inquiets de leur sécurité.
Au niveau de Rugari, les échanges des tirs ont opposé, entre 19 heures et 21 heures locales, mercredi 9 novembre, les rebelles du M23 aux combattants locaux qui appartiendraient au collectif des mouvements pour le changement, (CMC-Nyatura), selon plusieurs sources locales.
Aucun bilan n’est disponible, mais ces sources affirment que les deux belligérants sont, jusque ce jeudi, les uns vers l’Est et les autres vers l’ouest du chef-lieu du groupement Rugari.
Au niveau de Bunagana, un calme règne, deux jours après les premiers bombardements aériens des positions de M23 par les FARDC, sur les collines surplombant cette cité frontalière, précisent les sources sur place.
Jusque ce jeudi aucun bilan de ces bombardements de mardi n’est disponible.
Au niveau du chef-lieu du territoire de Rutshuru et dans la cité de Kiwanja, les habitants contactés sur place parlent d’une inquiétude due à une mobilisation des rebelles qui seraient en train de creuser des tranchées et trous de fusiliers et de mitrailleuses autour, notamment de la cité de Kiwanja.
Aussi, ajoutent ces sources, quelques personnes, dont les directeurs de certaines écoles primaires seraient déjà interpellés par les rebelles pour des raisons non encore élucidées.
Depuis le 8 novembre dernier, l’armée procède au bombardement de plusieurs positions des rebelles du M23 sur le front Est vers Chanzu et Runyonyi à cheval entre l’Ouganda et le Rwanda.
Josué Mutanava