Les affrontements opposant les Forces armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du M23 se sont poursuivis, depuis tôt ce samedi 29 octobre dans les environs de Rutshuru et Kiwanja, au Nord-Kivu.
Selon des témoins sur place, la situation accroit la panique des populations, poussant les uns à fuir le lieu. Ces combats qui se déroulent dans à proximité de la route nationale numéro 2 ont coupé, depuis vendredi, le trafic routier Goma-Rutshuru. L’administrateur militaire de Rutshuru aurait été le premier à quitter la cité pour un destination inconnue.
Depuis 8 heures locales des tirs nourris ont été entendus dans les environs de Nyongera, à 2 kilomètres de Kiwanja et autour du chef-lieu du territoire de Rutshuru, affirment ces sources sur place.
Elles ajoutent que l’intensité des combats a diminué d’un cran autour de 9 heures locales. Ce ne sont plus que des tirs sporadiques qui étaient entendus, depuis lors, autour de Kiwanja.
Certains habitants,cachés dans leurs maisons, craignent que les rebelles du M23 aient déjà pris la cité Kiwanja.
Une information non encore confirmée par les sources officielles, les responsables militaires n’ont pas encore communiqué sur la situation de ce samedi matin dans cette cité.
Par ailleurs, la plupart des autorités locales ont quitté les lieux.
Ce samedi matin, les éléments FARDC ont été aperçus par la population, en train de se replier vers le Nord de Kiwanja.
Pour l’instant, l’armée n’a pas encore communiqué au sujet de la situation qui prévaut à Kiwanja.
Mercredi dernier, les FARDC avait usé de l’artillerie à partir du camp de Nyongera visant les positions du M23 dans la région de Rangira-Ntamugenga.
Au moins 5 personnes avaient été tuées et plusieurs blessés signalés à plusieurs endroits suite aux obus largués par les combattants du M23.
Les affrontements entre les FARDC et le M23 ont repris depuis jeudi 20 octobre dernier dans la région de Rangira-Rwanguba dans le territoire de Rutshuru, après quelques semaines d’accalmie.
La société civile locale accuse les rebelles du M23 d’avoir largué des bombes sur certaines positions de l’armée.
Josué Mutanava