Partager

Au moins 23.000 personnes se sont déplacées suite au dernier épisode des violences, qui ont éclaté depuis le 20 octobre dernier, entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), précisément à Rutshuru en province du Nord-Kivu.

De nouveaux déplacements de population ont été notés à la suite de la reprise des affrontements armés entre l’armée congolaise (FARDC) et le M23 dans la localité de Rangira dans le territoire de Rutshuru », a détaillé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Depuis jeudi dernier, des affrontements ont eu lieu dans les villes et villages voisins, entraînant la fluidité des mouvements de population.
Ce chiffre de déplacement inclut environ 2.500 personnes qui ont traversé vers l’Ouganda voisin. Ces derniers jours, des dizaines de personnes provenant de Bunagana, Kabindi et Tchengerero auraient traversé en Ouganda, selon des sources humanitaires. 
Depuis début septembre, le gouvernement ougandais a fermé tous les sites de transit des réfugiés et a demandé aux réfugiés congolais de se déplacer plus à l’intérieur du pays, vers le camp de réfugiés de Nakivale.

Des nouveaux affrontements entre l’armée congolaise et des combattants du groupe armé, le Mouvement du 23 mars (M23), ont éclaté le 20 octobre dans le territoire de Rutshuru, plus d’un mois avec les derniers affrontements. Les combats ont éclaté dans la localité de Rangira, et se sont étendus dans d’autres villages du groupement de Jomba dans la Zone de santé de Rwanguba.
Les partenaires humanitaires suivent l’évolution de la situation afin de mieux estimer l’ampleur de ces mouvements et les besoins des nouvelles personnes déplacées.

Une arrivée massive des personnes déplacées est probable dans les prochains jours, notamment à Rutshuru centre et sur l’axe Rutshuru-Goma.

Juste au lendemain de la reprise de ces hostilités, une Organisation non gouvernementale dénommé Action Sociale pour le Développement Intégral ASDI-RDC en sigle avait alerté en premier, sur l’afflux des personnes fuyant les nouveaux affrontements dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru.

Par ailleurs, OCHA et les partenaires humanitaires surveillent la situation pour mieux évaluer l’ampleur de ces mouvements et répondre aux besoins des personnes nouvellement déplacées.

Mais selon l’ONU, cette reprise des hostilités risque de restreindre l’accès humanitaire dans certaines zones, notamment à Ntamugenga, Kalengera (où un nouveau site pour les personnes déplacées est en construction).

La fermeture de la route Rutshuru-Goma, d’une grande importance économique, entraînera de nouvelles entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils dans le besoin dans les régions de Rutshuru et Kiwanja.

En attendant, les partenaires humanitaires continuent d’apporter une assistance dans de nombreux secteurs tels la sécurité alimentaire, la santé, la protection, les abris, la nutrition, entre autres.

En raison des nouveaux besoins que ces nouveaux affrontements pourraient créer, la mobilisation d’une aide supplémentaire sera nécessaire.

Depuis mars dernier, des affrontements entre l’armée congolaise et le groupe armé M23 avaient déjà occasionné le déplacement d’au moins 186.000 personnes, portant à plus de 396.000, le total de personnes déplacées dans le territoire de Rutshuru.

Josué Mutanava