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L’état de siège, on dirait devenu un problème dans un problème sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri, a été prorogé pour la énième fois ce jeudi 13 octobre 2022, par les députés nationaux.

Pour le député national Jean-Baptiste Kasekwa, « proroger la durée du maintien d’un cadavre à la morgue ça ne peut rien produire. »

Cet élu de Goma fustige du fait que, l’état de siège est prorogé alors que le Chef de l’État son auteur, avait bien-avant reconnu que ce dernier avait déjà montré ses limites;

« Il y a longtemps depuis le mois de mai, lors de la rencontre entre le Président de la République et les députés nationaux de ce deux provinces, Félix-Antoine Tshisekedi lui-même avait reconnu que cette mesure de l’état de siège a déjà montré ses limites, a déjà atteint la ménopause, pourquoi on doit continuer à proroger pour permettre aux militaires de continuer à commettre des bavures à l’endroit de la population victime? » S’interroge l’honorable Kasekwa sur les ondes de Top Congo Fm.

Tout en revenant sur l’incident malheureusement qui s’est produit lors de la deuxième journée du bouclage des véhicules où un policier avait tué un jeune homme conducteur au point de contrôle situé sur l’avenue qui mène vers le port public de Goma, Jean-Baptiste Kasekwa dit être contre cet énième prorogation, et appelle le Président de la République à lever pire et simple cet état de siège;

« Je suis contre la prorogation, j’invite à nouveau le Président de la République, comme il promet une table ronde d’ici novembre, qu’il prenne le courage de lever cet état de siège. » souligne-t-il.

Soulignons que, pour la seconde fois, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu le mercredi 11 octobre, les députés nationaux élus de deux provinces sous état de siège, soit Nord-Kivu et Ituri, qui étaient accompagnés du premier ministre, au cours de cette rencontre, outre les échanges avec les députés, le chef du gouvernement a présenté finalement son rapport sur ses missions d’évaluation de l’état de siège, effectué au Nord-Kivu et en Ituri accompagnés des députés nationaux membres de la commission défense et sécurité de l’assemblée nationale, le Chef de l’État a promis la tenue d’une table ronde au mois de novembre prochain, dans la quelle sera statué le sort de l’état de siège.

Cependant, l’élu de Goma plaide pour la dotation en équipement et en moyen financier, à la nouvelle équipe à la tête du commandement général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et que l’on procède vite à la restructuration de la chaîne de commandement à Beni, en Ituri et à Rutshuru;

« Que l’on dote à nos FARDC des moyens, que le Président de la République procède à la restructuration de la chaîne de commandement à Beni, Ituri et à Rutshuru, mais penser que l’état de siège doit continuer alors que les opérations militaires sont sacrifiées, c’est un mensonge, c’est une distraction, ça ne sert à rien » a-t-il conclu.

Rappelons que, cela fait plus d’un 1 an, depuis que cette mesure exceptionnelle avait été décrétée par le Président de la République, mais malgré les objectifs lui assignés, l’état de siège tarde à ramener la paix et restaurer l’autorité de l’État en Ituri et au Nord-Kivu.

Prise par les terroristes M23, pendant toujours cette période de l’état de siège, la cité frontalière de Bunagana totalise 4 mois sous occupation terroriste.

Entre-temps, les animateurs de l’état de siège, présentent la maximisation des recettes comme bilan de cette mesure exceptionnelle, un bilan qui est, encore que discutable.

Rédaction