
Le notable Jonas Kasimba a réagi après deux journées de manifestation dans les villes de Butembo et Goma, au Nord-Kivu, pour exiger le départ de la mission des nations unies pour le maintien de la paix au Congo (Monusco).
Dans un tweet, Jonas Kasimba s’est dit d’accord avec le retrait progressif de cette mission de l’ONU vu sa passivité dans la recherche de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo. Pour lui, son départ ne devrait pas être violent ou violenté par les manifestants. Il reconnaît tout de même les faiblesses de la Monusco après 22 ans sur le sol congolais.
« 22 ans après sans résultat escompté de la Monusco, il est de droit que l’on s’interroge sur l’avenir des congolais en réitérant la demande du gouvernement sur son retrait progressif et non violent », peut-on lire sur son compte tweeter.
Lors des manifestations de lundi et mardi , 15 personnes ont perdu leur vie dont 3 casques bleus de la Monusco et 12 civils. Le Représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC et chef ad intérim de la Monusco a précisé que ses éléments n’ont aucunement tiré sur les manifestants dans les villes de Butembo et Goma ainsi que dans d’autres aglomerations. Lors d’un Breifing animé conjointement à Kinshasa, Khassim Diagne a parlé d’un bilan assez lourd lors des manifestations qui ont ciblé leurs bases et installations.
La soirée de mardi 26 juillet, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu a interdit toute manifestation sur la voie publique. Il a jugé inacceptable les actes de deparages et de vandalisme signalés dans les bases de la Monusco.
« Suite aux actes de pillage, de vandalisme, de destructions méchantes et d’atteinte aux propriétés publiques et privées provoqués par les manifestations anti-Monusco non autorisées, j’appelle les populations des villes de Goma, Butembo, Béni et d’autres aglomerations de la province du Nord-Kivu au calme et à la retenue . Tout en comprenant le ras-le-bol, l’exaspération et le niveau de déception de la population, le juge intolérable et inacceptables, les dérapages enregistrés ça et là sur le terrain ainsi que la récupération des pêcheurs en eaux troubles, avec comme conséquences des pertes en vie humaines, matériels ainsi que des blessés civils, militaires, policiers et casques bleus », a déclaré Ndima Kongba Constant.